samedi 2 janvier 2010

Joëlle au naturel: bonne chance Michel !


Un peu plus que ses collègues présidents de parti, Joëlle Milquet aime présenter le sien comme étant au dessus de la mêlée, ne participant pas aux querelles politiciennes. Mais, paradoxe amusant, cette affirmation primaire de son altérité la ramène illico dans la normalité du commun des mortels, la mêlée des petits politiques. Celui qui est meilleur que les autres n’a pas besoin de le dire. C’est une contradiction qu’on retrouve souvent chez elle. Joëlle est comme la bonne élève qui, pour se mettre en évidence auprès de son instituteur, se plaît à relever les prétendues faiblesses de ses voisins de classe.

Cette posture, teintée généralement d’une forme d'amertume (« c’est pas juste: je ne suis pas reconnue pour ce que je suis »), ne sert pas sa communication.

Prenez les récents vœux du cdH:

« En 2010, penser à la planète, c’est bien ! mais penser à ceux qui y vivront … c’est beaucoup mieux. Belle année 2010 » .

Le message se veut universel et généreux ; il est mesquin et polémique. Comme si Paul Magnette, à Copenhague, n’avait pensé qu’à la planète ; comme si les écologistes étaient insensibles au sort des générations futures.

Mais l’essentiel n’est pas ici dans l’attaque politicienne. Magnette et les écolos – tout comme les observateurs politiques d’ailleurs - doivent encore en rire, tellement le message est grotesque.

Le plus surprenant, c’est la communication grand public totalement contre-productive: ceux qui, en Communauté française, sont toujours plus nombreux à « penser à la planète » (en dehors de toute idée partisane) doivent se sentir légèrement méprisés par ces vœux qui leur signifient, sans doute maladroitement mais quasi explicitement: « ce serait quand même beaucoup mieux si vous pensiez à l’humain ».

Personnellement, mes bons vœux vont à Michel Konen, pour 2010 et la première moitié de 2011.


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